Réalisation : Quand la tuile émaillée enveloppe la maternelle

La petite commune de Barjouville (28), à 6 km au sud de Chartres, peut se targuer d’accueillir ses bambins dans une école à l’aspect insolite. Livrée en novembre 2017, cette école maternelle nommée Nicolas Vanier est venue remplacer un bâtiment vétuste datant des années 60. Surtout, elle est implantée à côté d’un autre établissement, primaire celui-ci (l’école Yann Arthus Bertrand), afin d’offrir aux quelque 1 700 habitants une offre complète. Conçue par les architectes Sophie Berthelier et Benoît Tribouillet, de l‘agence SBBT, l’école a été pensée dans une volumétrie similaire aux bâtiments alentour. Six maisons imbriquées la composent sur 1 094 m2, dans une architecture simple : un schéma rectangulaire, une toiture à deux pentes, et des façades percées de baies
et de portes… la vision « enfantine » de la maison en quelque sorte, dont les architectes ont souhaité s’inspirer. Le tout abritant trois salles de classe, une salle de motricité, une bibliothèque, un dortoir et le restaurant scolaire. Seul l’habillage dénote, et de belle façon, avec une couverture qui descend en façade. Un procédé très tendance qui offre ici un visuel étonnant du fait de l’utilisation, en toiture comme en façade, de la tuile émaillée fournie par Terreal. 18 000 tuiles ont été posées dans un format unique de 34 x 20 cm : 12 000 tuiles Volnay en couverture, et 6 000 bardeaux Zéphir Évolution en façade. Une couleur principale prédomine avec l’émaillé acier, tandis que cinq couleurs secondaires (émaillé violet égyptien, vert-de-gris, gris clair, noir marine
et bronze) viennent donner tout son caractère à l’édifice. Pour la société Dufoix Entreprise, basée à Mignières (28), la mise en oeuvre n’a pas posé de problème particulier : charpente traditionnelle et liteaux en couverture ; murs à ossature bois et rails métalliques en façade. Seul le calepinage a demandé une attention particulière afin de respecter les alignements des éléments, depuis le faîtage de la couverture jusqu’au pied des façades. D’autant qu’une fois sur le chantier, les tuiles et bardeaux émaillés ne devaient en aucun cas être recoupés sous peine de présenter des tranches non vernissées. Tout a donc été dessiné en amont, entre le calage des ouvertures, l’absence de débordements de toit et la dissimulation du chéneau en bas de pente. Deux mois de pose ont été nécessaires pour trois couvreurs, à raison d’environ deux jours par façade ou par pan de toiture.
Une enveloppe réussie pour cette école, qui présente un autre gros avantage : la tuile émaillée est « autonettoyante » dès que la pluie vient glisser sur elle, et ne nécessite donc pas d’entretien. Tout pour plaire.

 

Un nouvel exemple de réalisation où la toiture descend en façade.

© Philippe Ruault-Hervé Abbadie

 

Charpente traditionnelle et liteaux en couverture, murs à ossature bois en façade

© Philippe Ruault-Hervé Abbadie

 

18 000 tuiles jouent avec 6 coloris

© Philippe Ruault-Hervé Abbadie

 

Louis Siegfried

 

Fiche technique
Solution de toiture : tuiles Volnay et bardeaux Zéphir Évolution (Terreal).
Entreprise de pose : Dufoix Entreprise, Mignières (28).

 

 

 

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