Le patrimoine dans la lucarne

Monument emblématique de la ville de Brest (29), l’église Saint-Martin enchaîne les phases de rénovation. Bâtie entre 1865 et 1877 dans un style à la fois néo-roman et néo-gothique, elle a donné son nom à un quartier rattaché à la ville de Brest au milieu du XIXe siècle. Fait rare pour un édifice religieux : elle a été ainsi baptisée non pas selon un saint catholique, mais en l’honneur du maire de Brest de l’époque, Hyacinthe Martin Bizet. Plus beau monument religieux d’avant-guerre de la cité bretonne, elle a néanmoins subi les effets du temps et des évènements. Détruite à 75 % lors de la seconde guerre mondiale, son impressionnant clocher porche ou encore sa toiture ravagée par un incendie n’ont connu jusqu’ici que des réparations de fortune – notamment des travaux de restauration entre 1946 et 1948. Depuis, la mérule, le salpêtre et la mauvaise isolation ont poussé la ville (propriétaire du bâtiment en application de la loi 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État), à entreprendre un vaste chantier de rénovation depuis 2014. Le clocher-fronton a été le premier élément à en bénéficier pour retrouver son lustre d’antan. 85 tonnes de matériaux (dont 25 m3 de pierres) ont été nécessaires à sa réhabilitation. L’intérieur du bâtiment a retrouvé une nouvelle jeunesse en 2017, tandis que les travaux de rénovation de la couverture se sont déroulés de janvier à mai dernier. Les ardoises ont été remplacées, mais l’accent a été particulièrement mis sur les ouvertures. Les anciennes lucarnes de zinc ont ainsi été remplacées par des nouveaux châssis de toit monoblocs fournis par Ubbink. Au total, pas moins de 34 châssis ont été posés par les couvreurs de l’entreprise Petton couverture, basée non loin de Brest à Plougonvelin (29). Ils ont convaincu les décideurs par leur parfaite adéquation avec le CCTP de la ville : une composition en aluminium résistante aux intempéries, un double-vitrage résistant au vent, et une teinte grise anthracite pour une esthétique discrète sur une couverture d’ardoises. Équipés de bavettes et de joints d’étanchéités intégrés, les châssis de 47 par 57 cm sont adaptés aux aléas du climat de bord de mer. Faciles à poser selon les couvreurs, ils permettent une fermeture étanche par compression des joints, une ouverture de 5 à 12 degrés pour la ventilation et un possible accès à la toiture. Pour anticiper la prochaine rénovation dans…70 ans ?

 

© Ubbink

L’église Saint-Martin domine la ville de Brest de toute sa hauteur.

 

© Ubbink

34 châssis de toit monoblocs ont été posés.

© Ubbink

Le coloris gris anthracite reste discret par rapport à la couleur des ardoises.

 

 

 

Brice-Alexandre Roboam

 

Fiche technique

Solutions de toiture : châssis de toit monobloc (Ubbink).

Entreprise de pose : Alain Petton Couverture, Plougonvelin (29).

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