![\"\"](\"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-content\/uploads\/sites\/6\/2023\/07\/TOITURE-30_Page_36_Image_0001-1024x730.jpg\")
<\/figure>\n\n\n\nLa Deloitte University est implant\u00e9e en pleine nature, sur les 15 hectares de la ZAC des Deux-Golfs de Bailly-Romainvilliers (Seine-et-Marne). Pour pr\u00e9server le caract\u00e8re verdoyant du site et bien s\u2019int\u00e9grer \u00e0 la dominante pavillonnaire dans lequel le projet s\u2019inscrit, elle occupe le centre de la parcelle et privil\u00e9gie une forte horizontalit\u00e9, comme le d\u00e9crit l\u2019architecte Eric Lebrun, de Dubuisson Architecture : \u00ab En termes d\u2019intention architecturale, les mat\u00e9riaux devaient \u00eatre naturels afin d\u2019exprimer une simplicit\u00e9 et d\u2019entrer en ad\u00e9quation avec l\u2019environnement. La tuile, le zinc et le bois \u00e9voquent une architecture r\u00e9sidentielle, avenante et famili\u00e8re. Pour ce qui est de la volum\u00e9trie g\u00e9n\u00e9rale, l\u2019intention \u00e9tait de la fragmenter afin de r\u00e9duire son impact visuel et de conserver un projet \u00e0 \u00e9chelle humaine. Elle se d\u00e9compose en plusieurs volumes tuiles qui accueillent les diff\u00e9rentes fonctionnalit\u00e9s du projet. Ceux-ci sont reli\u00e9s par des parties zinc qui abritent une rue int\u00e9rieure et les espaces communs du projet. \u00bb<\/p>\n\n\n\n
Diff\u00e9rentes formes de toiture<\/strong><\/p>\n\n\n\n La g\u00e9om\u00e9trie des toitures comporte de deux \u00e0 six pans selon les b\u00e2timents. Pour les plus petits d\u2019entre eux, les charpentes sont constitu\u00e9es de fermes principales espac\u00e9es. Dot\u00e9es de la plus grande inertie possible, elles sont noy\u00e9es dans les cloisons. Pour laisser le gabarit de passage sous porte libre, les entraits de ces fermes sont d\u00e9cal\u00e9s. Des pannes secondaires sont pr\u00e9vues tous les 2,2 m environ pour porter le complexe de toiture. Ces pannes servent \u00e9galement \u00e0 r\u00e9aliser les formes de toiture puisque les fermes sont droites. Les fermes ainsi que les poteaux et jambes de force forment des portiques auto-stables dans le sens transversal et sont maintenus longitudinalement par les voiles de refend b\u00e9ton mont\u00e9s jusqu\u2019en toiture. Les pannes, poutres, solives, traverses, entretoises et arbal\u00e9triers sont en bois lamell\u00e9-coll\u00e9, LVL ou bois massif, et fix\u00e9s par des ferrures. Ces bois sont marqu\u00e9s CE, issus de for\u00eats labellis\u00e9es FSC ou PEFC et certifi\u00e9s AcerboisGlulam. Les coulures d\u2019oxydation \u00e9tant proscrites, le traitement classique des ferrures par \u00ab galvanisation \u00e0 froid \u00bb (peinture \u00e0 haut taux de zinc) a \u00e9t\u00e9 \u00e9cart\u00e9 de fa\u00e7on \u00e0 \u00e9viter les coulures gris\u00e2tres sur les \u00e9l\u00e9ments bois en cas d\u2019intemp\u00e9ries. La pose des broches a \u00e9t\u00e9 effectu\u00e9e avec pr\u00e9caution afin de ne pas faire d\u2019\u00e9clats au niveau de la protection contre l\u2019oxydation des ferrures.<\/p>\n\n\n\n Structure b\u00e9ton et charpente bois<\/strong><\/p>\n\n\n\n Thomas Wery, responsable du bureau technique Besix, d\u00e9taille : \u00ab Il s\u2019agit d\u2019une structure b\u00e9ton (dalles, voiles, poteaux et poutres), supportant une charpente bois en lamell\u00e9-coll\u00e9 (parfois une charpente m\u00e9tallique ou mixte). Cette charpente est contrevent\u00e9e par des panneaux Unilin en toiture, pos\u00e9s sur le chevronnage. Selon les charpentes, les dimensions varient, mais les plus grosses pi\u00e8ces sont du lamell\u00e9-coll\u00e9 de 840 x 40 cm. Pour les fa\u00e7ades, nous avons sur le b\u00e9ton une isolation thermique de 160 mm d\u2019\u00e9paisseur, et des chevrons support\u00e9s par des \u00e9querres galva. Sur les chevrons sont dispos\u00e9es les lattes supportant la tuile. En t\u00eate, nous avons la tuile membron qui assure la connexion couverturebardage, ainsi que la ventilation haute. En pied, une grille perfor\u00e9e assurant la ventilation. Le brisis ou ressaut est un d\u00e9tail d\u2019ar\u00eatier atypique pr\u00e9sent sur ce projet. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Peau continue<\/strong><\/p>\n\n\n\n Afin d\u2019int\u00e9grer harmonieusement dans leur environnement les 22 corps de b\u00e2timent qui composent le campus, les diff\u00e9rents fournisseurs en concurrence lors de l\u2019appel d\u2019offres ont d\u00fb faire face non seulement aux difficult\u00e9s inh\u00e9rentes aux formes inhabituelles des \u00e9difices, mais aussi aux exigences de l\u2019agence d\u2019architecture, qui voulait d\u00e9ployer en toiture et en fa\u00e7ade une peau continue \u00e0 la finition lisse, de la mani\u00e8re la plus homog\u00e8ne possible, et dont les couleurs et la solution retenues devaient \u00eatre identiques. Cette condition excluait de fait tous les produits \u00e0 grand pureau plat, dont l\u2019effet d\u2019\u00e9caille beaucoup trop prononc\u00e9 risquait de rompre la fluidit\u00e9 de l\u2019aspect recherch\u00e9.<\/p>\n\n\n\n Paradoxe technique<\/strong><\/p>\n\n\n\n Pour \u00c9ric Martinat, directeur d\u00e9veloppement produits chez Edilians, \u00ab il s\u2019agit d\u2019un projet hors normes, au propre comme au figur\u00e9. D\u2019une envergure consid\u00e9rable avec pr\u00e8s de 16 000 m\u00b2, comprenant pose en bardage et en toiture, il s\u2019appliquait \u00e0 un ensemble de b\u00e2tis aux formes totalement inhabituelles avec, entre autres, des lignes de fa\u00eetage non horizontales, et des ruptures de pente en diagonale sur les rampants. \u00abApr\u00e8s une analyse d\u00e9taill\u00e9e des plans, nous avons commenc\u00e9 \u00e0 \u00e9changer avec l\u2019entreprise g\u00e9n\u00e9rale et l\u2019agence Dubuisson Architecture, pour com prendre les choix qui avaient \u00e9t\u00e9 les leurs. Lors de ces \u00e9changes, il est apparu que l\u2019exigence architecturale conduisait \u00e0 deux contraintes totalement contradictoires: l\u2019aspect tendu des rampants vers le bardage imposait une tuile plate, mais les pentes descendant jusqu\u2019\u00e0 moins de 45% en interdisaient la mise en \u0153uvre, sauf \u00e0 d\u00e9ployer une \u00e9tanch\u00e9it\u00e9 compl\u00e8te sous la couche de tuiles. Solution techniquement validable, mais \u00e0 l\u2019impact \u00e9conomique r\u00e9dhibitoire. \u00bb<\/p>\n\n\n\n Produit sp\u00e9cifique<\/strong><\/p>\n\n\n\n Il a donc fallu utiliser un produit de type tuile plate, dont le plus petit format et la finition permettaient une diffusion harmonieuse des coloris tels que d\u00e9finis dans le cahier des charges. Or, de par la conception des b\u00e2timents, la forme des toitures est absolument incompatible avec les performances d\u2019\u00e9tanch\u00e9it\u00e9 de toutes les tuiles plates existant sur le march\u00e9, qui ne sont pas autoris\u00e9es \u00e0 des pentes inf\u00e9rieures \u00e0 70%. Face \u00e0 cette importante difficult\u00e9 technique, Edilians a propos\u00e9 la tuile terre cuite plate Stretto Huguenot, aux dimensions de 26,5 x 37 cm. Son syst\u00e8me d\u2019\u00e9tanch\u00e9it\u00e9 brevet\u00e9 aux performances reconnues autorise une mise en \u0153uvre sur des toitures jusqu\u2019\u00e0 40%, permettant de satisfaire l\u2019ensemble des exigences de l\u2019architecte. Pour un effet aussi bien technique qu\u2019esth\u00e9tique particuli\u00e8rement r\u00e9ussi.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" POUR CES 22 B\u00c2TIMENTS EN FORME DE GRANGES ET \u00c0 TOITURES GALB\u00c9ES CONSTITUANT UN CAMPUS, EDILIANS AVAIT DANS SES CARTONS UNE TUILE TOMBANT \u00c0 PIC, LA SEULE POUVANT HABILLER DES PENTES DESCENDANT JUSQU\u2019\u00c0 MOINS DE 45%. D\u00c9COUVERTE. 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