![\"\"](\"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-content\/uploads\/sites\/6\/2023\/02\/F5-226x300.jpg\")
<\/p>\nFRAN\u00c7OIS AUGER NOUS RACONTE SON PARCOURS ATYPIQUE D\u2019APPRENTI, COMPAGNON, CHARPENTIER, MOF PUIS ARCHITECTE DU PATRIMOINE, NOTAMMENT SUR LA GRANDE FL\u00c8CHE DE NOTRE-DAME DE PARIS\u2026<\/p>\n
J’ai pass\u00e9 mon concours MOF [charpente et construction bois, NDLR] en Guyane en 2004 parce qu\u2019il y avait des bois magnifiques, pr\u00e9cieux, semi-pr\u00e9cieux, et j\u2019avais pens\u00e9 que \u00e7a ferait une belle maquette. Je travaillais en Guyane depuis quelques ann\u00e9es et j\u2019ai pass\u00e9 ce concours pour v\u00e9rifier que je n\u2019avais pas perdu la main\u2026 Je suis de Montargis (Loiret), issu d\u2019une famille de six g\u00e9n\u00e9rations de couvreurs. Mon p\u00e8re, Michel Auger, a \u00e9galement \u00e9t\u00e9 MOF, en 1968. J\u2019allais sur les chantiers avec lui, il me faisait faire des petits travaux et d\u00e9j\u00e0, tout petit, je bricolais\u2026 J\u2019ai commenc\u00e9 comme apprenti \u00e0 l\u2019\u00e2ge de 16 ans, ensuite j\u2019ai fait mon tour de France en tant qu\u2019aspirant charpentier en Bretagne, \u00e0 Marseille, \u00e0 Strasbourg, \u00e0 Bordeaux, \u00e0 Paris\u2026 Je suis all\u00e9 travailler en Arabie saoudite pour construire un palais pour un prince, nous avons fait, avec deux autres Compagnons charpentiers, une sculpture pour le salon Batimat en 1989 \u2013 cette sculpture, l\u2019\u00ab Anneau de Moebius \u00bb, mesurait 9 m de haut. Je suis all\u00e9 travailler sur l\u2019\u00eele de la R\u00e9union pour aider au levage d\u2019une charpente d\u2019\u00e9glise. Puis mon ancien ma\u00eetre d\u2019apprentissage m\u2019a sollicit\u00e9 pour faire une \u00e9glise contemporaine Guyane, o\u00f9 je suis rest\u00e9 dix-neuf ans.<\/p>\n
Quand j\u2019ai vu cette immense for\u00eat amazonienne, j\u2019ai eu envie de construire ma propre maison en bois en m\u2019inspirant de l\u2019architecture cr\u00e9ole, avec des lambrequins chantourn\u00e9s et des impostes aux motifs d\u00e9coratifs audessus des fen\u00eatres. J\u2019ai mis trois ans \u00e0 la construire, les week-ends car je travaillais comme artisan la semaine pour payer mes remboursements de cr\u00e9dit. J\u2019ai habit\u00e9 sur mon propre chantier d\u00e8s que j\u2019ai pu monter un plancher, quatre murs et le toit. J\u2019\u00e9tais aliment\u00e9 par le compteur \u00e9lectrique du chantier. Une palette et un tuyau d\u2019arrosage \u00e0 l\u2019ext\u00e9rieur faisaient office de salle d\u2019eau.<\/p>\n
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Le chef-d\u2019oeuvre de Fran\u00e7ois Auger pour le concours MOF 2004.<\/strong><\/em><\/p>\n <\/p>\n Durant mon p\u00e9riple en Guyane, j\u2019ai eu l\u2019occasion de travailler sur des chantiers passionnants : la Maison de la r\u00e9serve des marais de Kaw sur pilotis, des restaurations de maisons cr\u00e9oles, la charpente du plateau sportif du lyc\u00e9e F\u00e9lix-\u00c9bou\u00e9, qui \u00e9tait une structure tridimensionnelle courbe de 27 m de port\u00e9e, ainsi qu\u2019une maison flottante\u2026 J\u2019ai sympathis\u00e9 avec plusieurs architectes qui venaient \u00e0 l\u2019atelier le samedi matin pour \u00e9changer avec nous sur leurs projets d\u2019architecture bois.<\/p>\n Je me suis inscris au 22e concours de MOF, car le sujet me plaisait : une tour en forme de bulbe s\u2019imbriquant dans une autre de forme incurv\u00e9e, un trac\u00e9 complexe notamment au niveau du raccord. Il fallait donc ma\u00eetriser l\u2019art du trait de charpente (qui est reconnu par l\u2019Unesco comme patrimoine immat\u00e9riel). Pour mettre en valeur la maquette, j\u2019ai choisi le satin\u00e9 ruban\u00e9 qui est un magnifique bois \u00e0 dominance rouge. La journ\u00e9e, je travaillais comme artisan pour mes clients ; les soirs de semaine et les week-ends \u00e9taient consacr\u00e9s \u00e0 l\u2019\u00e9dification de mon chef-d\u2019oeuvre.<\/p>\n <\/p>\n FRAN\u00c7OIS AUGER NOUS RACONTE SON PARCOURS ATYPIQUE D\u2019APPRENTI, COMPAGNON, CHARPENTIER, MOF PUIS ARCHITECTE DU PATRIMOINE, NOTAMMENT SUR LA GRANDE FL\u00c8CHE DE NOTRE-DAME DE PARIS\u2026 J’ai pass\u00e9 mon concours MOF [charpente et construction bois, NDLR] en Guyane en 2004 parce qu\u2019il y avait des bois magnifiques, pr\u00e9cieux, semi-pr\u00e9cieux, et j\u2019avais pens\u00e9 que \u00e7a ferait une belle […]<\/p>\n","protected":false},"author":5,"featured_media":2382,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[23],"tags":[],"amp_enabled":true,"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/2381"}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/users\/5"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=2381"}],"version-history":[{"count":3,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/2381\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":2386,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/2381\/revisions\/2386"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/media\/2382"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=2381"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=2381"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=2381"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}POUR LIRE LA SUITE DE L’INTERVIEW COMMANDEZ TOITURE MAGAZINE N\u00b028 : JE COMMANDE\u00a0<\/a><\/h3>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"