{"id":1895,"date":"2021-10-19T16:49:44","date_gmt":"2021-10-19T14:49:44","guid":{"rendered":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/?p=1895"},"modified":"2023-03-31T11:23:48","modified_gmt":"2023-03-31T09:23:48","slug":"un-reservoir-denergie-propre","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/2021\/10\/19\/un-reservoir-denergie-propre\/","title":{"rendered":"Un r\u00e9servoir d\u2019\u00e9nergie propre"},"content":{"rendered":"

LA PLUS GRANDE CENTRALE SOLAIRE D\u2019\u00ceLE-DE-FRANCE VIENT DE VOIR LE JOUR \u00c0 L\u2019HA\u0178-LES-ROSES, DANS LE VAL-DE MARNE. INSTALL\u00c9E, \u00c0 L\u2019OCCASION DE SA R\u00c9NOVATION, SUR LE TOIT DE L\u2019UN DES CINQ PRINCIPAUX R\u00c9SERVOIRS D\u2019EAU POTABLE DE LA VILLE DE PARIS, ELLE SE COMPOSE DE PR\u00c8S DE 12 000 M2 DE PANNEAUX PHOTOVOLTA\u00cfQUES.<\/strong><\/em><\/p>\n

La surface est gigantesque. Avec 20 000 m2 de surface de toiture disponible, le r\u00e9servoir d\u2019eau potable de L\u2019Ha\u00ff-les-Roses faisait d\u00e9j\u00e0 figure d\u2019exception dans un paysage francilien tr\u00e8s urbanis\u00e9. D\u2019autant que cette surface b\u00e9n\u00e9ficie, selon une r\u00e9cente \u00e9tude, de mille sept cent quatre-vingts heures d\u2019ensoleillement par an en moyenne. Il n\u2019en fallait pas plus \u00e0 l\u2019agence de l\u2019eau Seine-Normandie pour contribuer au financement du vaste projet de toiture \u00e0 panneaux photovolta\u00efques propos\u00e9 par Eau de Paris, laur\u00e9at du troisi\u00e8me appel d\u2019offres de la Commission de r\u00e9gulation de l\u2019\u00e9nergie (CRE3) lanc\u00e9 en 2014 par le minist\u00e8re de la Transition \u00e9nerg\u00e9tique. Le r\u00e9servoir de L\u2019Ha\u00ff-les-Roses est l\u2019un des cinq principaux qui alimentent Paris, avec 229 000 m3 d\u2019eau potable r\u00e9partis en quatre compartiments. Construit au d\u00e9but des ann\u00e9es 70, le b\u00e2timent en b\u00e9ton \u00e9tait recouvert d\u2019une \u00e9tanch\u00e9it\u00e9 doubl\u00e9e d\u2019un complexe de v\u00e9g\u00e9talisation de 40 cm d\u2019\u00e9paisseur, et des travaux \u00e9taient devenus n\u00e9cessaires pour assurer la protection sanitaire de l\u2019eau contenue \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur de l\u2019\u00e9difice. Un chantier en plusieurs phases, dont la premi\u00e8re \u2013 et non la moindre \u2013 a consist\u00e9, d\u00e8s septembre 2016, \u00e0 d\u00e9poser la v\u00e9g\u00e9talisation et l\u2019ancien substrat afin de mettre \u00e0 nu le support b\u00e9ton. Six mois ont \u00e9t\u00e9 n\u00e9cessaires aux \u00e9quipes de Soprema pour d\u00e9gager les 10 000 m3 de terre.<\/p>\n

\u00c9tanch\u00e9it\u00e9 bitumeuse et isolation thermique<\/strong><\/p>\n

L\u2019\u00e9tape suivante a concern\u00e9 la r\u00e9fection de l\u2019\u00e9tanch\u00e9it\u00e9, devenue v\u00e9tuste. Compte tenu du poids de l\u2019ancien complexe v\u00e9g\u00e9talis\u00e9, nul besoin de renforcer la structure porteuse pour accueillir les panneaux photovolta\u00efques. Comme la nouvelle \u00e9tanch\u00e9it\u00e9 allait \u00e9galement servir de support aux panneaux, le complexe se devait d\u2019\u00eatre suffi samment r\u00e9sistant. La solution retenue se compose de panneaux d\u2019isolation thermique de 60 mm d\u2019\u00e9paisseur en mousse rigide de polyur\u00e9thane (PIR) expans\u00e9e entre deux parements \u00e9tanches, associ\u00e9s \u00e0 deux couches de rev\u00eatement d\u2019\u00e9tanch\u00e9it\u00e9 en bitume \u00e9lastom\u00e8re auto-prot\u00e9g\u00e9 pos\u00e9es en semi-ind\u00e9pendance.<\/p>\n

De l\u2019\u00e9lectricit\u00e9 \u00e0 revendre<\/strong><\/p>\n

Pour fixer et supporter les 11 800 m2 de panneaux photovolta\u00efques (soit un peu moins de dix piscines olympiques pour donner un ordre de comparaison), 15 300 plots ont \u00e9t\u00e9 implant\u00e9s sur le complexe d\u2019\u00e9tanch\u00e9it\u00e9. Au final, 6 578 panneaux REC 285 TP ont \u00e9t\u00e9 pos\u00e9s \u00e0 environ 8 m de hauteur entre juillet et novembre 2017. Dot\u00e9s d\u2019une puissance unitaire de 285 Wc, ils d\u00e9veloppent une capacit\u00e9 de production de 1 600 MW par an \u2013 soit la consommation \u00e9lectrique annuelle de 500 foyers en moyenne hors chauffage et eau chaude sanitaire \u2013 qui seront directement r\u00e9inject\u00e9s dans le r\u00e9seau local. Le co\u00fbt global du projet s\u2019\u00e9l\u00e8ve \u00e0 environ 5 millions d\u2019euros : 2,5 millions d\u2019euros pour la r\u00e9fection de l\u2019\u00e9tanch\u00e9it\u00e9, assur\u00e9e \u00e0 50 % par une subvention de l\u2019agence de l\u2019eau Seine-Normandie et \u00e0 50 % par Eau de Paris ; et 2,5 autres millions d\u2019euros pour la pose des panneaux photovolta\u00efques, financ\u00e9s par un pr\u00eat de la Caisse des d\u00e9p\u00f4ts et des consignations et dont le co\u00fbt sera enti\u00e8rement amorti dans vingt ans par la revente progressive de l\u2019\u00e9lectricit\u00e9 \u00e0 Enedis. Cette installation d\u2019envergure permet \u00e0 la capitale de s\u2019engager pleinement dans la transition photovolta\u00efque : alors que l\u2019objectif annonc\u00e9 est d\u2019atteindre 20 % de toits parisiens solaires d\u2019ici \u00e0 2050, Paris ne compte \u00e0 l\u2019heure actuelle qu\u2019environ 50 000 m2 de panneaux photovolta\u00efques\u2026<\/p>\n

Brice-Alexandre Roboam<\/strong><\/em><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

LA PLUS GRANDE CENTRALE SOLAIRE D\u2019\u00ceLE-DE-FRANCE VIENT DE VOIR LE JOUR \u00c0 L\u2019HA\u0178-LES-ROSES, DANS LE VAL-DE MARNE. INSTALL\u00c9E, \u00c0 L\u2019OCCASION DE SA R\u00c9NOVATION, SUR LE TOIT DE L\u2019UN DES CINQ PRINCIPAUX R\u00c9SERVOIRS D\u2019EAU POTABLE DE LA VILLE DE PARIS, ELLE SE COMPOSE DE PR\u00c8S DE 12 000 M2 DE PANNEAUX PHOTOVOLTA\u00cfQUES. La surface est gigantesque. […]<\/p>\n","protected":false},"author":5,"featured_media":1896,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[23],"tags":[],"amp_enabled":true,"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1895"}],"collection":[{"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/users\/5"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=1895"}],"version-history":[{"count":1,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1895\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":1897,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1895\/revisions\/1897"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/media\/1896"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=1895"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=1895"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/www.toituremagazine.com\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=1895"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}